La Polynésie française a célébré, ce samedi à Papeete, la première édition de la Journée Polynésienne du Don d’Organes, placée sous le thème « Fa’aora – Fa’ahou : Redonner vie ». Organisé par l’association Un Don de Vie, cet événement a été ouvert par le ministre polynésien de la Santé, qui a rappelé l’importance de développer une culture du don, fondée sur la solidarité, l’information et la mobilisation citoyenne, a indiqué un communiqué de l’exécutif local.
En Polynésie française, de nombreux patients atteints d’insuffisance rénale terminale sont contraints de recourir à des traitements lourds de suppléance, faute de greffe disponible. Les délais d’attente sont plus longs qu’en Hexagone, accentuant les souffrances des malades et le coût pour la collectivité. La Polynésie française, en partenariat avec les acteurs de terrain, réaffirme sa volonté de faire du don d’organes à but thérapeutique une priorité de santé publique.
Informer, sensibiliser et mobiliser : tel est le triple objectif de cette journée à vocation éducative, citoyenne et intergénérationnelle. Plusieurs temps forts ont rythmé la manifestation : une célébration œcuménique, un tamure marathon avec l’association Ana’i Here, des jeux traditionnels animés par Tuaro Maohi, des stands pédagogiques et de prévention, ainsi qu’un concert de clôture animé par John Menezes et Silvio Cicero.
Des associations de santé comme Dialis’is, Apurad, Transhepat ou encore le CHPF par l’intermédiaire de ses infirmières coordinatrices du prélèvement, étaient également présentes pour informer, répondre aux questions et accompagner les familles. À travers cette journée, la Polynésie française rappelle que le don d’organes est un acte de solidarité, une valeur essentielle et profondément ancrée dans la culture polynésienne.
Outre l’ouverture officielle assurée par le ministre de la Santé Cédric Mercadal, plusieurs autres membres du gouvernement polynésien étaient présents, notamment la vice-présidente Minarii Galenon, la ministre de la Fonction publique, Vannina Crolas, et le ministre des Grands travaux, Jordy Chan. Côté acteurs de la santé et société civile, le gouvernement polynésien souligne la présence de la directrice du Centre hospitalier de la Collectivité, Hani Teriipaia, ou encore de la marraine de l’événement, Temanava Domingo.
Des représentants associatifs, des professionnels de santé et de nombreux citoyens étaient aussi présents, témoignant ainsi de leur engagement en faveur de cette cause essentielle pour la santé publique en Polynésie, indique aussi le gouvernement local.